• Qui es tu ?

Je m’appelle Maroussia, je suis infirmière puéricultrice depuis 2017 et tournée vers la santé communautaire à présent. Atténuer les inégalités d’accès au soin, permettre celui à l’information en touchant toutes les populations est un moteur d’action pour moi.

Alors oui, c’est à petite échelle, mais en intégrant Pédiatres du Monde, notre mission personnelle prend plus d’ampleur et a plus de sens dans l’action collective.

  • Pourquoi as-tu adhéré à Pédiatres du Monde ?

J’ai connu Pédiatres du Monde par une pédiatre qui était ma colocataire puis une collègue puéricultrice. J’ai vu à travers ces photos de mission, la place de l’accompagnement de la puéricultrice ainsi que celle de la transmission, de la pédagogie. C’est ce qui m’a décidé à franchir le pas. J’ai eu envie de transmettre, d’échanger nos pratiques. Je suis alors partie au Bénin en novembre 2022 pour une première mission. On était clairement en phase d’acclimatation et les équipes locales l’étaient également à notre égard. Quand on intervient dans un nouveau pays en tant qu’ONG, on se doit de se remettre continuellement en question, tant sur la forme de nos interventions que sur leur fond.

Un temps d’observation est nécessaire et à la fois on souhaite être le plus efficients possible car les missions restent courtes.

  • Peux-tu nous parler des missions que tu as effectuées et ce qu’elles t’ont apporté ? »

En tant que puéricultrice, j’ai apprécié réaliser les co-consultations avec une pédiatre, pouvoir ausculter un enfant, comprendre les bruits entendus et les expliquer. On se voyait improviser des ateliers, des temps d’échanges questions/réponses sur l’allaitement, la détresse respiratoire… sentir leur soif d’apprendre, de comprendre leur pratiques pour les approfondir fut stimulant et vecteur de lien. Je sentais leur confiance, leur dynamisme, leur implication.

Au sein des dispensaires, les infirmiers et aides sont livrés à eux-mêmes. Ils font face à l’urgence sans médecin la plupart du temps et ont forcément un autre regard sur la mort que nous. Alors ça nous repousse dans notre impuissance évidemment. A nous de garder en tête le contexte dans lequel on intervient. Même avec toute la bonne volonté du monde, on doit admettre que l’évolution escomptée prendra du temps et ce, non sans humilité.

Je terminerai sur l’aspect logistique de la mission. Nos interventions ne sont pas toujours organisées comme on l’aimerait. Des changements, des imprévus, il y a eu et il y aura. On connaît les réels besoins de la population une fois sur place car les soignants présents à la mission précédente ne seront peut-être pas les mêmes lors de notre passage. S’adapter, répéter, favoriser leur autonomie après notre départ, notre but est bien là.

Nous sommes que de passage mais chaque graine semée compte.