Je m’appelle Gwennola, je suis sage-femme. Après plus de 30 ans d’exercice clinique, je travaille dorénavant pour le réseau de périnatalité de ma région. J’ai cependant à cœur de pouvoir continuer à m’engager dans des programmes humanitaires comme je le fais depuis presque 15 ans.
J’ai adhéré à Pédiatres du Monde pour plusieurs raisons: tout d’abord j’ai eu l’occasion d’échanger avec une pédiatre engagée dans l’association grâce à des connaissances communes. Ayant fait de nombreux séjours en Afrique, le programme sur le Bénin m’intéressait particulièrement et enfin, après une déconvenue avec une ONG, le sérieux de Pédiatres du Monde était rassurant pour moi.
J’ai effectué ma première mission avec Pédiatres du Mondeau Bénin, dans la région du Couffo. C’était une mission de compagnonnage et de formation au cours de laquelle j’ai essentiellement été en relation avec les sages-femmes de l’hôpital avec qui j’ai pu reprendre des notions de peau à peau, de clampage tardif et bien entendu de réanimation du nouveau-né. Le fait d’être en équipe pluridisciplinaire (pédiatres, puéricultrice, sage-femme) permet d’amener une cohérence dans l’approche obstétricale et pédiatrique dans une culture où les deux spécialités sont souvent indépendantes. C’est vraiment intéressant.
J’ai la chance de pouvoir repartir en Janvier 2025 au Bénin. Il est important pour moi de me sentir impliquée dans un programme et pas seulement sur une mission ponctuelle. Cela donne tout son sens au projet car on sait que nos actions mettront quelque temps à porter leurs fruits et le travail d’accompagnement se fait sur la durée. C’est aussi en travaillant sur la durée que les relations avec les équipes locales se renforcent, permettant une réelle collaboration, gage du succès. Le programme Bénin a tous les atouts pour réussir, notamment car nous bénéficions sur place de partenaires béninois investis.
En plus, je repars avec un pédiatre de l’équipe précédente et j’en suis ravie !
Il est toujours très enrichissant d’apprendre des autres et cela m’aide aussi beaucoup dans mon exercice en France. Je suis admirative des compétences cliniques des sage-femmes africaines et de leur avidité à approfondir leurs connaissances. Les missions sont aussi des moments de rencontres. Chacune, sans exception, m’a permis de créer des liens d’amitiés pérennes, que ce soit avec les autres missionnés ou avec les professionnels rencontrés sur place.