Je suis Manuela, puéricultrice en retraite. Âgée de 63 ans, au terme d’une carrière riche d’environ 40 ans, partagée entre l’hôpital et l’extra-hospitalier. J’exerce actuellement comme bénévole en tant que référent hygiène santé (RSAI) au sein d’une crèche. J’ai ensuite été attirée par l’humanitaire.

C’est Anne – pédiatre, qui m’a fait connaître l’association grâce à nos différents échanges, et les missions que nous partageons ensemble au sein d’autres associations bisontines.

La mission humanitaire de janvier au Bénin fut pour moi une première mission sur le terrain, j’en garde un souvenir impérissable.

En amont, nous avions préparé les actions et les objectifs de notre mission avec les différents membres de l’équipe (3 pédiatres, 2 sages-femmes et moi-même).

Nos différents échanges m’ont permis de mieux cerner les axes de travail des uns et des autres et toutes les actions déjà entreprises et à poursuivre au Bénin .J’ai pu alors mieux cerner « ma place » dans  le soutien paramédical, les soins préventifs et curatifs que je pourrais apporter lors de cette mission.

Je ne connaissais qu’Anne, qui était responsable de mission, mais dès notre rencontre à l’aéroport, une confiance réciproque s’est mise en place entre tous. Nos liens se sont renforcés tout au long de la mission rendant notre équipe plus active et objective. Ce fut vraiment, au-delà de tout ce qui a été vécu sur place, un point fort.

Sur place, un accueil chaleureux nous était réservé par deux membres de l’association La Rescousse (partenaire local de Pédiatres du Monde), Saturnin et Roland ont été des coordinateurs parfaits et très rassurants.

Notre équipe s’est divisée en 2 pour toute la durée de la mission et c’est au sein de l’hôpital de zone d’Aplahoué que je suis restée, principalement accompagnée de Thierry et Marie tous deux pédiatres. Au sein du service de pédiatrie j’ai poursuivi les actions précédemment engagées  sur l’hygiène. Grâce aux mini-formations hygiène sur le terrain et ce qui avait été apporté (documents plastifiées sur l’hygiène…) j’ai pu assez rapidement tisser avec l’équipe d’infirmiers-ères des liens de confiance pour être active avec eux.

Nous avons aussi travaillé sur l’organisation du chariot de soins et l’hygiène en salle de soins, mais nous avons surtout travaillé sur l’hygiène des mains.

Depuis mon retour en France, Rosaline – l’infirmière major béninoise, me téléphone régulièrement et me donne des nouvelles des actions entreprises.

Si en amont de la mission j’avais des objectifs plutôt ambitieux,je les ai ramenés je pense à une place plus juste après avoir vu les conditions de vie précaires et les besoins   de la population.

Cette mission m’a apporté un vrai plus sur le plan humain et n’a fait que renforcer mon envie de retourner au Bénin pour poursuivre les actions engagées.

Je souhaite rester mobilisée pour Pédiatres du Monde en apportant à mon petit niveau ma contribution qu’elle soit pécuniaire ou participative. Toutes les actions, même les plus petites, sont importantes et cela j’en ai vraiment pris conscience depuis cette mission.

Je dis désormais que dans la vie il y a l’avant et l’après mission humanitaire.